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Une plaque
à la mémoire des pionnières du droit
de vote des femmes et du service social au Québec
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Texte de Marie-France
Dozois et Marc-André Tardif, administrateurs, Coopérative
Marie-Gérin-Lajoie
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Le 24 juin 2010 : Inauguration d'une plaque
historique devant l'édifice de l'ancienne Fédération
nationale Saint-Jean-Baptiste, au 853, rue Sherbrooke Est, afin
de rendre hommage à Marie Lacoste-Gérin-Lajoie,
pionnière du droit de vote des femmes au Québec,
et à sa fille Marie Gérin-Lajoie, pionnière
du service social au Québec.
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Ces locaux étant devenus trop exigus, la Fédération,
après deux années de préparation intense
de la part des membres du conseil d'administration et de bénévoles,
acheta au printemps 1925 une résidence située rue
Sherbrooke à Montréal. " |
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LA FÉDÉRATION nationale
Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1907 et incorporée
en 1912, avait pour objectif de regrouper toutes les associations
féminines canadiennes-françaises en vue
d'une action commune touchant les questions d'éducation
et les droits des femmes. |
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Fondée par Marie Lacoste-Gérin-Lajoie,
la Fédération occupe tout d'abord des locaux
au Monument-National, un des plus anciens théâtres
de Montréal, situé sur le boulevard Saint-Laurent,
qui abritait la Société Saint-Jean-Baptiste.
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Ainsi s'exprimait, dans la revue La Bonne
Parole, Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, présidente-fondatrice
de la Fédération et nouvelle propriétaire
de la maison Deguise. |
Cette maison, qui abritait les deux femmes
pionnières que nous célébrons aujourd'hui,
fut construite en 1908 selon les plans de l'architecte
Charles Bernier, grâce à Louis Deguise, directeur
de banque et successeur de Charles Théodore Viau,
ce dernier étant le fondateur de la célèbre
biscuiterie Viau. C'est en 1925 après le décès
de Louis Deguise, que Rosalie Amesse, sa veuve, vendit
la résidence à la Fédération
nationale Saint-Jean-Baptiste. |
Cette maison se veut un lieu
d'uvres sociales réservé aux femmes
canadiennes-françaises. Son emplacement géographique
facilitera les relations sociales dans ce milieu bien
féminin. |
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Portrait officiel
du premier conseil d'administration de la Fédération
nationale Saint-Jean-Baptiste élu à l'automne
1907. Marie Lacoste Gérin-Lajoie (en haut à
droite) y occupe les fonctions de secrétaire, avant
d'en devenir présidente en 1913. |
Il convient de souligner ici l'importance
de cette maison pour les femmes québécoises.
La Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste
regroupait alors de nombreuses associations féminines
d'aide, d'éducation et d'actions sociales. À
titre d'exemples, citons outre les sections paroissiales,
les cercles des fermières, les cercles d'études,
les associations d'employées de magasin, de bureau,
de manufactures, les écoles ménagères,
les caisses de secours, etc.
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La
maison, siège social et lieu de rencontre de la Fédération,
bourdonnait de réunions, de rassemblements d'élite
féminines québécoises où se discutaient
et s'analysaient les problèmes, les besoins, les injustices,
et où se prenaient les décisions d'action pour une
foule de comités, par exemple : comité de lutte
contre l'alcoolisme, comité de lutte contre la mortalité
infantile, comité des Gouttes de lait en vue d'assurer
des conditions favorisant la santé des jeunes enfants,
comité d'action sociale et politique, etc. Il y eut le
journal La Bonne Parole, revue mensuelle tirée à
2000 exemplaires, et la revue La Canadienne, imprimés tous
deux dans les locaux de la Fédération. |
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Maison de rayonnement intense, la Fédération
était aussi le lieu de rencontre de nombreuses femmes
remarquables telles Idola Saint-Jean et Thérèse
Casgrain pour leur lutte en faveur du droit de vote des femmes,
Lucie Bruneau pour son aide aux enfants infirmes, Justine Lacoste
pour la création de l'hôpital Sainte-Justine, Marie
Lacoste-Gérin-Lajoie pour son action soutenue à
la conquête des droits civils, politiques et professionnels
des femmes et Simone Monet-Chartrand, militante et syndicaliste.
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Maison de rayonnement intense, la Fédération
était aussi le lieu de rencontre de nombreuses femmes
remarquables telles Idola Saint-Jean et Thérèse
Casgrain pour leur lutte en faveur du droit de vote des femmes,
Lucie Bruneau pour son aide aux enfants infirmes, Justine Lacoste
pour la création de l'hôpital Sainte-Justine, Marie
Lacoste-Gérin-Lajoie pour son action soutenue à
la conquête des droits civils, politiques et professionnels
des femmes et Simone Monet-Chartrand, militante et syndicaliste.
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Maison glorieuse aussi où les Québécoises
ont lutté avec succès pour le droit des femmes
aux études supérieures ainsi que pour le droit
de vote à l'égal des hommes. Diverses actions
en faveur des femmes se sont poursuivies jusqu'en 1978. |
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Les religieuses de l'Institut Notre-Dame du
Bon-Conseil de Montréal, fondé par Marie Gérin-Lajoie
en 1923, ont travaillé au secrétariat de la
Fédération pendant plus de vingt ans, de 1928
à 1952. |
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En 1978, la Fédération nationale
Saint-Jean-Baptiste ferme ses portes et cède la maison
à Guy Paiement, s.j., père jésuite,
en raison de ses engagements sociaux. |
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Cette maison porte aujourd'hui le nom de Coopérative
d'habitation Marie-Gérin-Lajoie en l'honneur de Mme
Marie Lacoste Gérin-Lajoie et continue sa mission
comme lieu de rencontre et de réflexion en faveur
de l'action social. |
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Mis à jour le :
28-nov-14
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© 2010 SHGP - Société
d'Histoire et de Généalogie du Plateau-Mont-Royal
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