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Joseph-Octave Villeneuve
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4 mars 1836
27 juin 1901
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Recherches
: Diane St-Julien 2010 |
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Son
histoire familiale |
Il est né le 4 mars 1836 à
Sainte-Anne-des-Plaines, comté de Terrebonne (La
paroisse de Sainte-Anne-des-Plaines a été officiellement
reconnue le 19 juin 1787 par Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly,
l'évêque de Québec, mais ce n'est qu'en
1987 qu'elle obtient son statut de ville, 200 ans après
sa fondation). Son père, Octave Villeneuve était
cultivateur de métier et sa mère était
Anathalie (Nathalie) Truchon, dit Léveillé.
Il suivit un cours commercial donné par les Frères
des écoles chrétiennes à l'École
commerciale de Montréal.
Il a quatre ans quand sa famille s'installe à Montréal.
À l'âge de 25 ans, le 7 février 1861,
il épousa à Sorel, Susan Annie Walker, fille
de James Walker, capitaine, et de Suzanne Hus Lemoine.
Ils eurent quatre enfants. Un de ses fils, Frédéric
Villeneuve, fut député à l'Assemblée
législative des Territoires du Nord-Ouest de 1898 à
1902
Francis-Joseph Audet, décrit J.-O. Villeneuve en ces
termes: " D'assez haute taille, un peu replet [...],
selon Francis-Joseph Audet, le regard clair et perçant
", peu instruit ni éloquent, d'un naturel simple
mais aux " manières engageantes ", Villeneuve
était aux yeux de ses admirateurs un " citoyen
de la plus parfaite intégrité " qui avait
su gérer " ses affaires particulières [...]
avec une intelligence peu commune ".
Atteint du diabète, Joseph-Octave Villeneuve meurt
à la suite d'une longue maladie le 27 juin 1901, à
l'âge de 65 ans. Inhumé à Montréal,
le 1er juillet 1901, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Il laissait une fortune considérable constituée
surtout de biens immobiliers. Son testament, rédigé
le 16 octobre 1900 prévoyait : une rente à sa
femme et à certains de ses enfants, des dons à
des uvres charitables, une somme de $25,000 à
l'université Laval à Montréal pour qu'elle
développe l'enseignement du génie civil (qui
allait permettre la construction d'un immeuble pour l'École
polytechnique de Montréal). Comme le liquidateur
était son cousin, Léonidas Villeneuve, avec
lequel il avait mis sur pied une importante compagnie de bois,
celui-ci se donnait le droit de recevoir un salaire annuel
qui ne semblait pas nécessairement convenir à
la famille. Sa femme et ses enfants contestèrent son
testament et l'affaire, qui nécessita pas moins de
12 projets de loi privé, ne fut réglée
qu'entre 1944 et 1953. Le gros de sa succession devait être
partagé 20 ans après sa mort entre ses petits-enfants.
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: Diane St-Julien 2010 |
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Évènements
importants qui ont marqué le mandat du maire de Saint-Jean-Baptiste
(de 1866 à 1886) |
- 1866 : Adoption du nouveau Code
civil inspiré du Code civil français de 1804
qui confirme La déchéance légale des
femmes dans le Code civil est confirmée. Les femmes
mariées sont assimilées, à quelques nuances
près, aux enfants et aux personnes interdits. Elles
ne peuvent être la gardienne de leurs propres enfants,
se défendre ou intégrer une action, recevoir
un héritage se défendre ou intenter une action.
Elles n'ont pas droit au salaire que peut leur procurer leur
propre travail. La femme ne peut exercer une profession différente
de celle de son mari. Cette loi agira profondément
sur les perceptions, les attitudes et les murs des hommes
et des femmes.
- 1867 : Le 29 mars, le Parlement de Londres adopte
le British North America Act, qui crée le Dominion
du Canada, une monarchie constitutionnelle, fédérale,
mais centralisée. Les 72 résolutions ont été
transformées en 147 articles. C'est une loi britannique
sur laquelle la population ne fut jamais consultée,
ni par voie d'élection, ni par référendum.
En créant le dominion du Canada, le British North American
Act place le Québec au milieu de trois autres colonies
anglaises; l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.
Le 1er juillet, le British North America Act est proclamé.
C'est la naissance de la Confédération canadienne.
Premières élections provinciales au Québec.
Pierre Joseph Olivier Chauveau (conservateur), Premier ministre.
Pierre-Joseph-Olivier Chauveau crée le ministère
de l'Instruction publique qui sera aboli dès 1875.-
1867 : Érection canonique de la paroisse catholique
de Saint-Enfant-Jésus-du-Mile-End.
- 1868 : Départ le 19 février de 350
zouaves canadiens-français pour Rome pour protéger
les " états pontificaux " contre le révolutionnaire
Garibaldi.
- 1868 : Inauguration du Collège de Montréal
conçu par Henri-Maurice Perrault.
- 1869 : Parution, le16 janvier, du premier numéro
du Montreal Star.
- 1870 : Pose, le 28 août, de la première
pierre de la cathédrale Saint-Jacques-le-Majeur (Marie-Reine-du-Monde)
par Mgr Ignace Bourget.
- 1871 : Changement important, les femmes propriétaires,
non mariées ou veuves du Bas-Canada (le Québec
actuel) votent.
- 1871 : Fondation de la compagnie d'assurances Sun Life par
Matthew Hamilton Gault.
- 1873 : Fondation du Royal Montreal Golf Club sur
le terrain de la ferme Fletcher sur le plateau Mont-Royal
(de part et d'autre de l'actuelle avenue du Parc)
- 1873 : Fondation de l' École Polytechnique de Montréal.
Celle-ci a été rendue possible grâce à
une subvention du gouvernement provincial qu'avait refusée,
en 1871, l'Université Laval par crainte d'ingérence
politique. L'École Polytechnique accueillera ses premiers
étudiants en janvier 1874.
- 1873 : Ouverture de l'École des Hautes études
commerciales à Montréal.
- 1874 : Fondation de la Bourse de Montréal.
Fondation du YWCA [Young Women's Christian Association] de
Montréal pour venir en aide aux femmes immigrantes
et des régions rurales qui venaient s'installer à
Montréal et devaient faire face à de nombreuses
difficultés : logement, emplois précaires, bas
salaires, etc. Les huit fondatrices se préoccupaient
de l'amélioration des conditions de vie des femmes,
d'équité salariale et de leurs conditions de
travail.
- 1874 : Inauguration de la première église
Saint-Jean-Baptiste.
- 1874 : Fondation de la Banque d'Hochelaga.
- 1875 : Érection canonique par détachement
de celle de Saint-Enfant-Jésus du Mile End, nomination
du premier curé résidant et ouverture des registres
de la paroisse Saint-Jean-Baptiste.
- 1875 : Création de la Cour suprême du Canada,
le plus haut tribunal du pays, malgré les protestations
de députés québécois, qui contestent
la juridiction de la Cour sur le droit civil québécois.
- 1875 : Abolition du ministère de l'Instruction publique.
- 1875 - Frederick Law Olmstead, le créateur de Central
Park dans la Ville de New York, débute le projet du
parc du Mont-Royal
- 1877 : Première conversation téléphonique
entre Québec et Montréal, le 20 septembre.
- 1877 : Premier club de hockey sur glace au Canada, à
Montréal.
- 1878 : Première utilisation de l'éclairage
électrique au Canada, à Montréal.
- 1878 : Inauguration de l'hôtel Windsor conçu
par William W. Boyington de Chicago.
- 1878 : Inauguration de la succursale de Montréal
de l'Université Laval.
- 1878 : Constitution, le 9 mars, de la municipalité
du village Saint-Louis-du-Mile-End.
- 1878 : Inauguration, le 11 mars, de l'Hôtel de ville
de Montréal conçu par Maurice Perrault et Alexander
Cooper Hutchison.
- 1878 : Première démonstration, le 16 mai,
de l'éclairage à l'électricité
extérieur effectuée au Champs-de-Mars par J.-A.-T.
Craig qui utilise des lampes inventé par le Russe Jablochov.
- 1879 : Fondation de la faculté de médecine
de l'Université Laval à Montréal
- 1879 : Fondation de la première compagnie de téléphone.
- 1879 : La New City Gas Company of Montreal adopte le nom
de Montreal Gas Company et obtient l'autorisation de produire
et de distribuer de l'électricité.
- 1879 : Construction du réservoir McTavish (5 millions
de galons) sur le flanc sud du mont Royal ; remplace le réservoir
Jean-Baptiste situé sur l'actuel square Saint-Louis.
- 1879 : Inauguration, le 11 février, de la liaison
de chemin de fer Québec-Montréal-Ottawa via
Saint-Jérôme.
- 1880 : Fondation de l'hôpital Notre-Dame par
les docteurs Emmanuel Persillier Lachapelle et Jean-Philippe
Rottot ; l'hôpital est logé dans l'hôtel
Donegana (entre la rue Notre-Dame et le Champs de Mars.
- 1882 : Inauguration, le 1er avril, de la liaison
ferroviaire entre Montréal et Sorel.
- 1883 : Premier carnaval d'hiver et premier palais
de glace éclairé à la lumière
électrique.
- 1883 : Annexion, le 27 décembre d'une partie de la
municipalité d'Hochelaga par Montréal, la partie
restante conservant le nom d'Hochelaga.
- 1883 : La devise du Québec " Je me souviens
" est ajoutée aux armoiries de la province par
Eugène-Étienne Taché.
- 1884 : Fondation de la paroisse de L'Immaculée-Conception
par les jésuites et construction du sous-bassement
de l'église.
- 1884 : Fondation du journal La Presse, à Montréal,
qui allait être pendant longtemps le plus important
quotidien de langue française en Amérique.
- 1885 : Inauguration du chemin de fer transcontinental
du CFCP liant directement Montréal à l'océan
Pacifique.
- 1885 : Début d'épidémie de variole,
le 28 février. Un certain George Longley, contrôleur
de la Grand Trunk Railway en provenance de Chicago, arrive
à Montréal avec des éruptions cutanées
et des rougeurs sur le corps qu'on identifie comme la variole
; après l'avoir examiné, le Montreal General
refuse de l'admettre et il aboutit à l'Hôtel-Dieu
de Montréal où il est mis dans une chambre isolée.
Longley quitte l'hôpital le 21 mars. Le 8 avril la variole
avait atteint toutes les salles de l'Hôtel-Dieu de Montréal.
Les patients libérés de l'Hôtel-Dieu étaient
sans le savoir porteurs du virus en incubation et la répandirent
dans leur entourage. L'épidémie dura jusqu'en
décembre. L'immense majorité des victimes furent
des enfants. Le 2 novembre, les Canadiens français
refusaient la vaccination. Les prêtres catholiques parlaient
d'un fléau envoyé par Dieu pour punir la débauche.
Les protestants se faisaient vacciner.
Constat : 9, 600 personnes ont été atteintes
de variole en 1885 sur le territoire administratif de Montréal
et 3 234 d'entre elles en sont mortes. Sur une population
totale d'environ 167 000 personnes, environ 2 % des Montréalais
n'ont pas survécu. Il faut ajouter à ce bilan
les victimes dans les municipalités voisines, dont
le village de Saint-Jean-Baptiste où la variole a été
la plus meurtrière.
- 1885 : À Montréal, la population regroupe
(56 %) de Canadiens français catholiques et 44% d'Anglais,
protestants ou catholiques.
- 1885 : Départ du premier train Montréal-Winnipeg.
- 1885 : Le gouvernement du Québec vote une loi qui
impose des normes aux patrons. Il leur est désormais
interdit d'engager des filles de moins de 14 ans (et des garçons
de moins de 12 ans) ; le nombre maximum d'heures de travail
par semaine est fixé à 60 pour les femmes et
les enfants (et à 72,5 pour les hommes).
- 1885 : Louis Riel établit, le 17 mars, un gouvernement
provisoire. Le 18 Mars, Riel s'empare de l'église de
Batoche. Le 25 mars, Riel se rend volontairement aux soldats.
Le 1er août, Riel est condamné à être
pendu. Le 16 novembre, pendaison de Louis Riel à Régina.
Violente réaction à la pendaison de Riel. Le
22 novembre, 50,000 personnes se réunissent sur le
Champ-de-Mars pour protester contre l'exécution de
la sentence. Honoré Mercier en appelle à la
création d'un nouveau parti politique unissant conservateurs
et libéraux canadiens-français, le Parti National.
- 1886 : Élection générale (Québec)-
Les libéraux du Parti National remportent la majorité
des sièges.
- 1886 : Montréal amorce l'éclairage électrique
de ses rues et remplace le gaz peu à peu.
- 1886 : Construction du scolasticat des jésuites près
de l'église Saint-Grégoire-le-Thaumaturge (L'Immaculée-Conception).
- 1886 : Inauguration de l'éclairage électrique
des rues de Montréal.
- 1886 : Création de la Chambre de commerce de Montréal
pour fonctionner en parallèle avec le Board of Trade
qui existe depuis 1822.
- 1886 : Départ, le 28 juin, du premier train Montréal-Vancouver
(gare du square Dalhousie). En septembre, inauguration de
la première ligne télégraphique exclusivement
canadienne entre Montréal et Vancouver
- 1886 : Formation du Conseil central des métiers et
du travail de Montréal.
- 1886 : Annexion de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste
par celle de la ville de Montréal.
- 1888 : Ancienne ferme Logan devint le Parc Lafontaine.
- 1880-90 : Crise économique.
- 1892 : Les tramways électriques font leur
apparition à Montréal.
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Ses activités
comme homme d'affaires |
En 1853, à l'âge de 17 ans,
il est engagé comme commis à la maison Benjamin
Brothers. C'est une compagnie spécialisée dans
la vente en gros de marchandises sèches et qui était
à cette époque considéré, le magasin
de nouveautés le plus considérable de la ville
de Montréal.
En 1860, il ouvre sa propre compagnie de transport "
la Mile End Omnibuses " pour desservir le Mile-End ,
Terrebonne, Sault-au-Récollet (Montréal-Nord)
et New Glasgow.
En 1862, il démarre une épicerie-boucherie sous
la raison sociale J.O. Villeneuve et Cie. Son magasin est
au cur du village de Saint-Jean-Baptiste, il est à
l'angle de la rue Saint-Laurent et de la future avenue du
Mont-Royal. L'adresse aurait été le 1256 Saint-Laurent,
soit du côté ouest de la rue, de l'autre côté
où est situé l'actuel magasin Provigo. En face
de son magasin était situé l'hôtel Wiseman*.
Il transformera son magasin en 1867 en un important commerce
d'alimentation (épiceries, vins et liqueurs). Selon
le Lovell's, son adresse personnelle est située au
862 Saint-Denis, situé juste un peu au nord de la rue
Duluth. Depuis 1925-26, cette adresse est devenu le 4070 rue
Saint-Denis. C'est à cette adresse qu'il habitera jusqu'à
sa mort. Un de ses voisins sera nul autre que Trefflé
Berthiaume, fondateur du journal La Presse.
*L'hôtel Wiseman était
à cette époque l'un des plus connus de tous
les hôtels de Montréal. Il était situé
au coin des rues Saint-Laurent et Mont-Royal, côté
nord-ouest.
C'était à cet hôtel que les maraichers
du nord de la ville et ceux des villages du Sault, de Laval,
de St-Vincent-De-Paul et St-Martin venaient remiser leur voiture.
Il en profitait pour s'y reposer et se rafraichir avant d'aller
de se rendre au marché Bonsecours pour y vendre leur
produit de la ferme. Cette hôtellerie fut très
achalandée durant plusieurs années et partagea
sa vogue avec les autres hôtels situés sur le
chemin du Sault : l'hôtel Léon Vervais, l'hôtel
Marcotte, l'hôtel Gaspard Mathieu et l'hôtel J.B.
Péloquin. Tous ces hôtels étaient aussi
le rendez-vous des sportsmen du temps. Aujourd'hui, il n'en
reste que le souvenir.
Il est propriétaire de la Mile End Omnibuses de 1860
à 1869.
En 1869, il vend cette compagnie pour la somme de 400 $ à
des hommes d'affaires et l'année suivante, il met sur
pied une autre compagnie de transports " la Terrebonne
and Back River Omnibuses ".
En mars 1873, des citoyens du village Saint-Jean-Baptiste
adressaient une requête à Mgr Bourget (village
que Mgr Bourget avait demandé à M. Maynard dès
1872 -qui sera le premier curé de la paroisse- d'organiser
en paroisse) pour que la construction de l'église,
débutée en 1872, soit accéléré
pour que les paroissiens puissent assister à la messe
du 1er janvier 1874. Parmi les signataires ce cette requête,
on retrouve entre autres les hommes suivant : J.-O. Villeneuve
et quatre grands propriétaires du " village "-
MM. Fernand David (député à la chambre
de Québec), Sévère Rivard (avocat), Michel
Laurent (architecte) et Gustave-Adolphe Drolet (avocat et
zouave pontifical, faisant partie des 500 volontaires canadiens
parti en Italie en 1886 soutenir le pape contre les troupes
de Garibaldi) qui avaient fait don en 1872, par acte notarié,
à la corporation épiscopale et à Mgr
Bourget de vingt emplacements, d'environ 15 pieds de large
sur 200 pieds de profondeur dans le but d'y construire une
église catholique. Ces terrains se situaient entre
la rue Drolet et Sanguinet (aujourd'hui, l'avenue Henri-Julien)
ayant front sur la rue Rachel
En 1875, sans doute en association avec Richard Tuck, fabricant
de savon, il ouvre au square Papineau une manufacture de savon
et de chandelles.
Le 1er mai de la même année, il s'associe avec
un cousin, Léonidas Villeneuve (qui était maire
de la ville de St-Louis et qui habitait le 64 rue Villeneuve)
pour faire le commerce du bois et de grains sous la raison
sociale de " Léonidas Villeneuve et Compagnie
". Cette entreprise était situé au 1506
St-Laurent. La firme dispose d'un bureau et d'un grand chantier
équipé d'une scierie, et fait le commerce du
goudron, du gravier et de divers matériaux de construction.
En 1881, il était élu marguillier de la paroisse
Saint-Jean-Baptiste.
En 1893, il devient cofondateur de la Blackstone Cigar Factory,
Villeneuve and Company et s'en retira en 1896. L'année
suivante, il cède à son fils Eugène-William
son commerce de grossiste. Il est aussi actionnaire de plusieurs
compagnies de chemin de fer de la région de Montréal.
En 1907, à la fin du contrat qui liait les deux cousins,
la compagnie ira s'établir à l'angle des rues
Bellechasse et Saint-Laurent. Elle est toujours là
aujourd'hui.
Il a aussi été copropriétaire de la fabrique
de sucre à Berthier, qui a été occupé
par la suite par la distillerie Melchers Gin.
Il a occupé aussi plusieurs autres fonctions dans de
nombreuses compagnies :
Il a été membre du conseil d'administration
la Banque Jacques-Cartier, de 1885 à 1891 et de la
Banque Nationale en 1896 et de celui de la Banque nationale
à Québec.
Il a été directeur de la Dominion Cotton Mills
et du chemin de fer incliné du Parc de la Montagne.
Il est Gouverneur de l'Université Laval à Montréal
et bienfaiteur de l'École polytechnique.
Il a été président de la Commission du
parc Mont-Royal et commissaire du port de Montréal
de 1888 à 1891 et de 1893 à 1896.
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Sa vie politique |
Rappelons que le grand incendie de 1852
qui a touché la Cité de Montréal, amènera
plusieurs ouvriers, artisans, marchands, entrepreneurs et
spéculateurs en quête de terrains et de logements
bon marché à se déplacer vers le village
de Saint-Jean-Baptiste même si celui-ci est surtout
composé de maisons de bois; qu'il est dépourvu
des services publics minimaux. L'air y est pollué par
la poussière des ruelles et les égouts sont
à ciel ouvert. Mais J.-O. Villeneuve devinera qu'il
est promis à un grand avenir, même si l'absence
d'un cours d'eau ou d'une voie ferrée ne favorisera
guère au début le développement industriel
de ce village. Joseph-Octave Villeneuve a été
maire de Saint-Jean-Baptiste de 1866 à 1886.
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Sa
contribution comme maire de Saint-Jean-Baptiste : |
Il fait construire en 1870, un marché,
vaste édifice rectangulaire en brique rouge qui abrite
l'hôtel de ville et une salle de spectacles. Cette décision
rapporte des revenus qui permet à la municipalité
de boucler son budget. Il pratiquera une gestion prudente
caractérisée par un bas niveau de taxation.
Des exemptions de taxes aux manufacturiers et à certains
services publics, l'érection en 1875 de la paroisse
Saint-Jean-Baptiste, à même celle du Saint-Enfant-Jésus
sont les autres éléments d'une stratégie
axée plus sur la croissance démographique que
sur le développement.
Une réglementation tolérante envers les entreprises
polluantes, des services publics déficients - pompiers
volontaires, corps policier réduit au minimum, macadamisation
des rues au ralenti - sont la rançon de cette politique
économe.
Un aqueduc branché sur celui de Montréal en
1878 ne dessert que cinq rues, sept ans plus tard.
Deux grandes conflagrations en 1879, des rues boueuses et
une atmosphère malsaine provoquent la grogne des contribuables
et posent le problème d'une annexion à Montréal
que ceux-ci avaient allègrement désavouée
en 1872.
Le 10 juin 1884, un projet de loi privé érige
le village Saint-Jean-Baptiste au rang de ville, tout en prévoyant
déjà certaines conditions d'annexion et, le
15 janvier 1886, les propriétaires votent l'annexion
à 288 contre 51.
Joseph-Octave Villeneuve a été maire de Saint-Jean-Baptiste
de 1866 à 1886 et préfet de la municipalité
du comté dHochelaga de 1866 à 1880.
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Sa contribution
quand Saint-Jean-Baptiste est annexé à Montréal
: |
L'annexion de Saint-Jean-Baptiste assure
l'accession de Villeneuve à la moyenne bourgeoisie,
cette classe sociale intermédiaire qui exerce un contrôle
sur les institutions régionales tout autant par ses
investissements dans la finance, le transport, les assurances,
la propriété foncière que par sa participation
au jeu de la politique.
En mai 1885, Villeneuve est au nombre des actionnaires qui
obtiennent la reconnaissance juridique de la Compagnie du
chemin de fer du parc et de l'île de Montréal,
et qui offre un service de tramways aux villages de banlieue.
En 1889, il obtient celle de la Montmorency Cotton Manufacturing
Company avec, entre autres, Andrew Frederick GAULT et Charles
Ross Whitehead.
Le 10 juillet 1893, avec son fils Eugène-William et
la Léonidas Villeneuve et Compagnie, il met sur pied
la Blackstone Cigar Factory, Villeneuve and Company.
J.-O. Villeneuve continuera à rester en politique,
il sera conseiller et représentera le quartier Saint-Jean-Baptiste
au conseil municipal de Montréal de 1886 à 1894
avec l'entrepreneur arrimeur John Lee et le ferblantier Vital
Grenier.
Le 10 février 1894, il remporte la course à
la mairie de Montréal contre James Mc Shane (ancien
ministre d'Honoré Mercier et ami de Raymond Préfontaine).
Il est élu avec 176 voix de majorité. C'est
par l'appui des commerçants, des réformistes
et des quartiers francophones. ,Il est le 23 ième maire
de Montréal. Il a été le premier maire
à faire un mandat de deux ans. Avant les maires étaient
élus pour une année. Il a été
maire de Montréal de1894 à 1896.
Préfet de la municipalité du comté d'Hochelaga
de 1866 è 1880.
Conservateur depuis toujours, il remporta haut la main devant
son adversaire libéral, Charles Champagne, le mandat
de député à la législature de
Québec pour le comté d'Hochelaga aux élections
provinciales en 1886. Cette élection fut cependant
annulée le 31 octobre 1887 et fut défait à
l'élection partielle du 28 avril 1888, c'est Charles
Champagne qui rempote et demeure député de 1888
à 1890. Réélu en 1890, il y reste député
jusqu'en 1896. Son siège devint vacant lors de sa nomination
comme sénateur de la division de Salaberry le 2 janvier
1896 en remplacement de Joseph Tassé.
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Adresses de
JO Villeneuve selon le Lovell's |
L'adresse personnelle de Villeneuve était
située au 862 Saint-Denis, juste un peu au nord de
la rue Duluth. Aujourd'hui (et, depuis 1925-26) cette adresse
est devenu le 4070 Saint-Denis. C'est à cette adresse
qu'il habitera jusqu'à sa mort. Un de ses voisins est
nul autre que Trefflé Berthiaume, fondateur du journal
"La Presse" et propriétaire du journal .Le
Monde illustré". Renseignements provenant de Christian
Paquin.
- En 1886, Villeneuve est : propritor of Mile End omnibuses,
42 St Lawrence, St J. Bte village
- De 1887 a 1870, Villeneuve est: mayor of municipality
of St. Jean Baptiste village, dealer in groceries, wines,
spirits and provisions, and proprietor of Mile End omnibuses,
134 St Lawrence car Mile End, h 123 St Lawrence, St J. Bte.
village
- En 1870, Villeneuve possède: soap factory,
Mile End et de 1870 a 1875, il possède : soap and candle
manufactures, 50 Papineau sq
- De 1873 a 1875, Villeneuve est : grocer and proprietor
of Terrebonne and Back River omnibuses, 146 St Lawrence, Mile
End
- De 1879 a 1886, Villeneuve est: mayer of Municipality
of the Town St Jean Baptiste, dealer in groceries, wines,
spirits and provisions, 316, 318 and 320 St Lawrence, corn
Mile End, h Mount-Royal av. Tollgate
- De 1886 a 1893, Villeneuve est: dealer in groceries,
wines, spirits and provisions, 1256, 1258 and 1260 St Lawrence,
corn Mile End, h 592 St Denis
- En 1893, Villeneuve réside au 862 St-Denis
- De 1894 à 1897, il est écrit : Villeneuve
J. O., et CO., Wholesale Dealers in Wines, Spirits and Groceries.
Sole Agents for J. Dupont et Co., Cognac; Jule Clavelle, Bordeaux;
Charles Bernard, Beaume; 1256 to 1260 St Lawrencw. Telephones
: Bell 103, Merchants 159.
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Références
qui ont été utilisées pour écrire
ce texte : |
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Iconographie |
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Mis à jour le :
2-feb-15
|
© 2007 SHP - Société
d'Histoire du Plateau-Mont-Royal
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