Joseph-Octave Villeneuve
4 mars 1836
27 juin 1901

Joseph Octave VilleneuveJoseph-Octave Villeneuve, le premier et seul maire du village de Saint-Jean-Baptiste (1836 -1901)
J.-O. Villeneuve a d'abord été un homme d'affaires avant d'être un homme politique.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Son histoire familiale
Il est né le 4 mars 1836 à Sainte-Anne-des-Plaines, comté de Terrebonne (La paroisse de Sainte-Anne-des-Plaines a été officiellement reconnue le 19 juin 1787 par Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly, l'évêque de Québec, mais ce n'est qu'en 1987 qu'elle obtient son statut de ville, 200 ans après sa fondation). Son père, Octave Villeneuve était cultivateur de métier et sa mère était Anathalie (Nathalie) Truchon, dit Léveillé.
Il suivit un cours commercial donné par les Frères des écoles chrétiennes à l'École commerciale de Montréal.
Il a quatre ans quand sa famille s'installe à Montréal. À l'âge de 25 ans, le 7 février 1861, il épousa à Sorel, Susan Annie Walker, fille de James Walker, capitaine, et de Suzanne Hus Lemoine.
Ils eurent quatre enfants. Un de ses fils, Frédéric Villeneuve, fut député à l'Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest de 1898 à 1902
Francis-Joseph Audet, décrit J.-O. Villeneuve en ces termes: " D'assez haute taille, un peu replet [...], selon Francis-Joseph Audet, le regard clair et perçant ", peu instruit ni éloquent, d'un naturel simple mais aux " manières engageantes ", Villeneuve était aux yeux de ses admirateurs un " citoyen de la plus parfaite intégrité " qui avait su gérer " ses affaires particulières [...] avec une intelligence peu commune ".
Atteint du diabète, Joseph-Octave Villeneuve meurt à la suite d'une longue maladie le 27 juin 1901, à l'âge de 65 ans. Inhumé à Montréal, le 1er juillet 1901, dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Il laissait une fortune considérable constituée surtout de biens immobiliers. Son testament, rédigé le 16 octobre 1900 prévoyait : une rente à sa femme et à certains de ses enfants, des dons à des œuvres charitables, une somme de $25,000 à l'université Laval à Montréal pour qu'elle développe l'enseignement du génie civil (qui allait permettre la construction d'un immeuble pour l'École polytechnique de Montréal). Comme le liquidateur était son cousin, Léonidas Villeneuve, avec lequel il avait mis sur pied une importante compagnie de bois, celui-ci se donnait le droit de recevoir un salaire annuel qui ne semblait pas nécessairement convenir à la famille. Sa femme et ses enfants contestèrent son testament et l'affaire, qui nécessita pas moins de 12 projets de loi privé, ne fut réglée qu'entre 1944 et 1953. Le gros de sa succession devait être partagé 20 ans après sa mort entre ses petits-enfants.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Évènements importants qui ont marqué le mandat du maire de Saint-Jean-Baptiste (de 1866 à 1886)
- 1866 : Adoption du nouveau Code civil inspiré du Code civil français de 1804 qui confirme La déchéance légale des femmes dans le Code civil est confirmée. Les femmes mariées sont assimilées, à quelques nuances près, aux enfants et aux personnes interdits. Elles ne peuvent être la gardienne de leurs propres enfants, se défendre ou intégrer une action, recevoir un héritage se défendre ou intenter une action. Elles n'ont pas droit au salaire que peut leur procurer leur propre travail. La femme ne peut exercer une profession différente de celle de son mari. Cette loi agira profondément sur les perceptions, les attitudes et les mœurs des hommes et des femmes.
- 1867 : Le 29 mars, le Parlement de Londres adopte le British North America Act, qui crée le Dominion du Canada, une monarchie constitutionnelle, fédérale, mais centralisée. Les 72 résolutions ont été transformées en 147 articles. C'est une loi britannique sur laquelle la population ne fut jamais consultée, ni par voie d'élection, ni par référendum. En créant le dominion du Canada, le British North American Act place le Québec au milieu de trois autres colonies anglaises; l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Le 1er juillet, le British North America Act est proclamé. C'est la naissance de la Confédération canadienne. Premières élections provinciales au Québec. Pierre Joseph Olivier Chauveau (conservateur), Premier ministre. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau crée le ministère de l'Instruction publique qui sera aboli dès 1875.- 1867 : Érection canonique de la paroisse catholique de Saint-Enfant-Jésus-du-Mile-End.
- 1868 : Départ le 19 février de 350 zouaves canadiens-français pour Rome pour protéger les " états pontificaux " contre le révolutionnaire Garibaldi.
- 1868 : Inauguration du Collège de Montréal conçu par Henri-Maurice Perrault.
- 1869 : Parution, le16 janvier, du premier numéro du Montreal Star.
- 1870 : Pose, le 28 août, de la première pierre de la cathédrale Saint-Jacques-le-Majeur (Marie-Reine-du-Monde) par Mgr Ignace Bourget.
- 1871 : Changement important, les femmes propriétaires, non mariées ou veuves du Bas-Canada (le Québec actuel) votent.
- 1871 : Fondation de la compagnie d'assurances Sun Life par Matthew Hamilton Gault.
- 1873 : Fondation du Royal Montreal Golf Club sur le terrain de la ferme Fletcher sur le plateau Mont-Royal (de part et d'autre de l'actuelle avenue du Parc)
- 1873 : Fondation de l' École Polytechnique de Montréal. Celle-ci a été rendue possible grâce à une subvention du gouvernement provincial qu'avait refusée, en 1871, l'Université Laval par crainte d'ingérence politique. L'École Polytechnique accueillera ses premiers étudiants en janvier 1874.
- 1873 : Ouverture de l'École des Hautes études commerciales à Montréal.
- 1874 : Fondation de la Bourse de Montréal. Fondation du YWCA [Young Women's Christian Association] de Montréal pour venir en aide aux femmes immigrantes et des régions rurales qui venaient s'installer à Montréal et devaient faire face à de nombreuses difficultés : logement, emplois précaires, bas salaires, etc. Les huit fondatrices se préoccupaient de l'amélioration des conditions de vie des femmes, d'équité salariale et de leurs conditions de travail.
- 1874 : Inauguration de la première église Saint-Jean-Baptiste.
- 1874 : Fondation de la Banque d'Hochelaga.
- 1875 : Érection canonique par détachement de celle de Saint-Enfant-Jésus du Mile End, nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Saint-Jean-Baptiste.
- 1875 : Création de la Cour suprême du Canada, le plus haut tribunal du pays, malgré les protestations de députés québécois, qui contestent la juridiction de la Cour sur le droit civil québécois.
- 1875 : Abolition du ministère de l'Instruction publique.
- 1875 - Frederick Law Olmstead, le créateur de Central Park dans la Ville de New York, débute le projet du parc du Mont-Royal
- 1877 : Première conversation téléphonique entre Québec et Montréal, le 20 septembre.
- 1877 : Premier club de hockey sur glace au Canada, à Montréal.
- 1878 : Première utilisation de l'éclairage électrique au Canada, à Montréal.
- 1878 : Inauguration de l'hôtel Windsor conçu par William W. Boyington de Chicago.
- 1878 : Inauguration de la succursale de Montréal de l'Université Laval.
- 1878 : Constitution, le 9 mars, de la municipalité du village Saint-Louis-du-Mile-End.
- 1878 : Inauguration, le 11 mars, de l'Hôtel de ville de Montréal conçu par Maurice Perrault et Alexander Cooper Hutchison.
- 1878 : Première démonstration, le 16 mai, de l'éclairage à l'électricité extérieur effectuée au Champs-de-Mars par J.-A.-T. Craig qui utilise des lampes inventé par le Russe Jablochov.
- 1879 : Fondation de la faculté de médecine de l'Université Laval à Montréal
- 1879 : Fondation de la première compagnie de téléphone.
- 1879 : La New City Gas Company of Montreal adopte le nom de Montreal Gas Company et obtient l'autorisation de produire et de distribuer de l'électricité.
- 1879 : Construction du réservoir McTavish (5 millions de galons) sur le flanc sud du mont Royal ; remplace le réservoir Jean-Baptiste situé sur l'actuel square Saint-Louis.
- 1879 : Inauguration, le 11 février, de la liaison de chemin de fer Québec-Montréal-Ottawa via Saint-Jérôme.
- 1880 : Fondation de l'hôpital Notre-Dame par les docteurs Emmanuel Persillier Lachapelle et Jean-Philippe Rottot ; l'hôpital est logé dans l'hôtel Donegana (entre la rue Notre-Dame et le Champs de Mars.
- 1882 : Inauguration, le 1er avril, de la liaison ferroviaire entre Montréal et Sorel.
- 1883 : Premier carnaval d'hiver et premier palais de glace éclairé à la lumière électrique.
- 1883 : Annexion, le 27 décembre d'une partie de la municipalité d'Hochelaga par Montréal, la partie restante conservant le nom d'Hochelaga.
- 1883 : La devise du Québec " Je me souviens " est ajoutée aux armoiries de la province par Eugène-Étienne Taché.
- 1884 : Fondation de la paroisse de L'Immaculée-Conception par les jésuites et construction du sous-bassement de l'église.
- 1884 : Fondation du journal La Presse, à Montréal, qui allait être pendant longtemps le plus important quotidien de langue française en Amérique.
- 1885 : Inauguration du chemin de fer transcontinental du CFCP liant directement Montréal à l'océan Pacifique.
- 1885 : Début d'épidémie de variole, le 28 février. Un certain George Longley, contrôleur de la Grand Trunk Railway en provenance de Chicago, arrive à Montréal avec des éruptions cutanées et des rougeurs sur le corps qu'on identifie comme la variole ; après l'avoir examiné, le Montreal General refuse de l'admettre et il aboutit à l'Hôtel-Dieu de Montréal où il est mis dans une chambre isolée. Longley quitte l'hôpital le 21 mars. Le 8 avril la variole avait atteint toutes les salles de l'Hôtel-Dieu de Montréal. Les patients libérés de l'Hôtel-Dieu étaient sans le savoir porteurs du virus en incubation et la répandirent dans leur entourage. L'épidémie dura jusqu'en décembre. L'immense majorité des victimes furent des enfants. Le 2 novembre, les Canadiens français refusaient la vaccination. Les prêtres catholiques parlaient d'un fléau envoyé par Dieu pour punir la débauche. Les protestants se faisaient vacciner.
Constat : 9, 600 personnes ont été atteintes de variole en 1885 sur le territoire administratif de Montréal et 3 234 d'entre elles en sont mortes. Sur une population totale d'environ 167 000 personnes, environ 2 % des Montréalais n'ont pas survécu. Il faut ajouter à ce bilan les victimes dans les municipalités voisines, dont le village de Saint-Jean-Baptiste où la variole a été la plus meurtrière.
- 1885 : À Montréal, la population regroupe (56 %) de Canadiens français catholiques et 44% d'Anglais, protestants ou catholiques.
- 1885 : Départ du premier train Montréal-Winnipeg.
- 1885 : Le gouvernement du Québec vote une loi qui impose des normes aux patrons. Il leur est désormais interdit d'engager des filles de moins de 14 ans (et des garçons de moins de 12 ans) ; le nombre maximum d'heures de travail par semaine est fixé à 60 pour les femmes et les enfants (et à 72,5 pour les hommes).
- 1885 : Louis Riel établit, le 17 mars, un gouvernement provisoire. Le 18 Mars, Riel s'empare de l'église de Batoche. Le 25 mars, Riel se rend volontairement aux soldats.
Le 1er août, Riel est condamné à être pendu. Le 16 novembre, pendaison de Louis Riel à Régina. Violente réaction à la pendaison de Riel. Le 22 novembre, 50,000 personnes se réunissent sur le Champ-de-Mars pour protester contre l'exécution de la sentence. Honoré Mercier en appelle à la création d'un nouveau parti politique unissant conservateurs et libéraux canadiens-français, le Parti National.
- 1886 : Élection générale (Québec)- Les libéraux du Parti National remportent la majorité des sièges.
- 1886 : Montréal amorce l'éclairage électrique de ses rues et remplace le gaz peu à peu.
- 1886 : Construction du scolasticat des jésuites près de l'église Saint-Grégoire-le-Thaumaturge (L'Immaculée-Conception).
- 1886 : Inauguration de l'éclairage électrique des rues de Montréal.
- 1886 : Création de la Chambre de commerce de Montréal pour fonctionner en parallèle avec le Board of Trade qui existe depuis 1822.
- 1886 : Départ, le 28 juin, du premier train Montréal-Vancouver (gare du square Dalhousie). En septembre, inauguration de la première ligne télégraphique exclusivement canadienne entre Montréal et Vancouver
- 1886 : Formation du Conseil central des métiers et du travail de Montréal.
- 1886 : Annexion de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste par celle de la ville de Montréal.
- 1888 : Ancienne ferme Logan devint le Parc Lafontaine.
- 1880-90 : Crise économique.
- 1892 : Les tramways électriques font leur apparition à Montréal.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Ses activités comme homme d'affaires
En 1853, à l'âge de 17 ans, il est engagé comme commis à la maison Benjamin Brothers. C'est une compagnie spécialisée dans la vente en gros de marchandises sèches et qui était à cette époque considéré, le magasin de nouveautés le plus considérable de la ville de Montréal.
En 1860, il ouvre sa propre compagnie de transport " la Mile End Omnibuses " pour desservir le Mile-End , Terrebonne, Sault-au-Récollet (Montréal-Nord) et New Glasgow.
En 1862, il démarre une épicerie-boucherie sous la raison sociale J.O. Villeneuve et Cie. Son magasin est au cœur du village de Saint-Jean-Baptiste, il est à l'angle de la rue Saint-Laurent et de la future avenue du Mont-Royal. L'adresse aurait été le 1256 Saint-Laurent, soit du côté ouest de la rue, de l'autre côté où est situé l'actuel magasin Provigo. En face de son magasin était situé l'hôtel Wiseman*. Il transformera son magasin en 1867 en un important commerce d'alimentation (épiceries, vins et liqueurs). Selon le Lovell's, son adresse personnelle est située au 862 Saint-Denis, situé juste un peu au nord de la rue Duluth. Depuis 1925-26, cette adresse est devenu le 4070 rue Saint-Denis. C'est à cette adresse qu'il habitera jusqu'à sa mort. Un de ses voisins sera nul autre que Trefflé Berthiaume, fondateur du journal La Presse.
*L'hôtel Wiseman était à cette époque l'un des plus connus de tous les hôtels de Montréal. Il était situé au coin des rues Saint-Laurent et Mont-Royal, côté nord-ouest.
C'était à cet hôtel que les maraichers du nord de la ville et ceux des villages du Sault, de Laval, de St-Vincent-De-Paul et St-Martin venaient remiser leur voiture. Il en profitait pour s'y reposer et se rafraichir avant d'aller de se rendre au marché Bonsecours pour y vendre leur produit de la ferme. Cette hôtellerie fut très achalandée durant plusieurs années et partagea sa vogue avec les autres hôtels situés sur le chemin du Sault : l'hôtel Léon Vervais, l'hôtel Marcotte, l'hôtel Gaspard Mathieu et l'hôtel J.B. Péloquin. Tous ces hôtels étaient aussi le rendez-vous des sportsmen du temps. Aujourd'hui, il n'en reste que le souvenir.

Il est propriétaire de la Mile End Omnibuses de 1860 à 1869.
En 1869, il vend cette compagnie pour la somme de 400 $ à des hommes d'affaires et l'année suivante, il met sur pied une autre compagnie de transports " la Terrebonne and Back River Omnibuses ".
En mars 1873, des citoyens du village Saint-Jean-Baptiste adressaient une requête à Mgr Bourget (village que Mgr Bourget avait demandé à M. Maynard dès 1872 -qui sera le premier curé de la paroisse- d'organiser en paroisse) pour que la construction de l'église, débutée en 1872, soit accéléré pour que les paroissiens puissent assister à la messe du 1er janvier 1874. Parmi les signataires ce cette requête, on retrouve entre autres les hommes suivant : J.-O. Villeneuve et quatre grands propriétaires du " village "- MM. Fernand David (député à la chambre de Québec), Sévère Rivard (avocat), Michel Laurent (architecte) et Gustave-Adolphe Drolet (avocat et zouave pontifical, faisant partie des 500 volontaires canadiens parti en Italie en 1886 soutenir le pape contre les troupes de Garibaldi) qui avaient fait don en 1872, par acte notarié, à la corporation épiscopale et à Mgr Bourget de vingt emplacements, d'environ 15 pieds de large sur 200 pieds de profondeur dans le but d'y construire une église catholique. Ces terrains se situaient entre la rue Drolet et Sanguinet (aujourd'hui, l'avenue Henri-Julien) ayant front sur la rue Rachel
En 1875, sans doute en association avec Richard Tuck, fabricant de savon, il ouvre au square Papineau une manufacture de savon et de chandelles.
Le 1er mai de la même année, il s'associe avec un cousin, Léonidas Villeneuve (qui était maire de la ville de St-Louis et qui habitait le 64 rue Villeneuve) pour faire le commerce du bois et de grains sous la raison sociale de " Léonidas Villeneuve et Compagnie ". Cette entreprise était situé au 1506 St-Laurent. La firme dispose d'un bureau et d'un grand chantier équipé d'une scierie, et fait le commerce du goudron, du gravier et de divers matériaux de construction.
En 1881, il était élu marguillier de la paroisse Saint-Jean-Baptiste.
En 1893, il devient cofondateur de la Blackstone Cigar Factory, Villeneuve and Company et s'en retira en 1896. L'année suivante, il cède à son fils Eugène-William son commerce de grossiste. Il est aussi actionnaire de plusieurs compagnies de chemin de fer de la région de Montréal.
En 1907, à la fin du contrat qui liait les deux cousins, la compagnie ira s'établir à l'angle des rues Bellechasse et Saint-Laurent. Elle est toujours là aujourd'hui.
Il a aussi été copropriétaire de la fabrique de sucre à Berthier, qui a été occupé par la suite par la distillerie Melchers Gin.
Il a occupé aussi plusieurs autres fonctions dans de nombreuses compagnies :
Il a été membre du conseil d'administration la Banque Jacques-Cartier, de 1885 à 1891 et de la Banque Nationale en 1896 et de celui de la Banque nationale à Québec.
Il a été directeur de la Dominion Cotton Mills et du chemin de fer incliné du Parc de la Montagne.
Il est Gouverneur de l'Université Laval à Montréal et bienfaiteur de l'École polytechnique.
Il a été président de la Commission du parc Mont-Royal et commissaire du port de Montréal de 1888 à 1891 et de 1893 à 1896.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Sa vie politique
Rappelons que le grand incendie de 1852 qui a touché la Cité de Montréal, amènera plusieurs ouvriers, artisans, marchands, entrepreneurs et spéculateurs en quête de terrains et de logements bon marché à se déplacer vers le village de Saint-Jean-Baptiste même si celui-ci est surtout composé de maisons de bois; qu'il est dépourvu des services publics minimaux. L'air y est pollué par la poussière des ruelles et les égouts sont à ciel ouvert. Mais J.-O. Villeneuve devinera qu'il est promis à un grand avenir, même si l'absence d'un cours d'eau ou d'une voie ferrée ne favorisera guère au début le développement industriel de ce village. Joseph-Octave Villeneuve a été maire de Saint-Jean-Baptiste de 1866 à 1886.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Sa contribution comme maire de Saint-Jean-Baptiste :
Il fait construire en 1870, un marché, vaste édifice rectangulaire en brique rouge qui abrite l'hôtel de ville et une salle de spectacles. Cette décision rapporte des revenus qui permet à la municipalité de boucler son budget. Il pratiquera une gestion prudente caractérisée par un bas niveau de taxation.
Des exemptions de taxes aux manufacturiers et à certains services publics, l'érection en 1875 de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à même celle du Saint-Enfant-Jésus sont les autres éléments d'une stratégie axée plus sur la croissance démographique que sur le développement.
Une réglementation tolérante envers les entreprises polluantes, des services publics déficients - pompiers volontaires, corps policier réduit au minimum, macadamisation des rues au ralenti - sont la rançon de cette politique économe.
Un aqueduc branché sur celui de Montréal en 1878 ne dessert que cinq rues, sept ans plus tard.
Deux grandes conflagrations en 1879, des rues boueuses et une atmosphère malsaine provoquent la grogne des contribuables et posent le problème d'une annexion à Montréal que ceux-ci avaient allègrement désavouée en 1872.
Le 10 juin 1884, un projet de loi privé érige le village Saint-Jean-Baptiste au rang de ville, tout en prévoyant déjà certaines conditions d'annexion et, le 15 janvier 1886, les propriétaires votent l'annexion à 288 contre 51.
Joseph-Octave Villeneuve a été maire de Saint-Jean-Baptiste de 1866 à 1886 et préfet de la municipalité du comté d’Hochelaga de 1866 à 1880.
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Recherches : Diane St-Julien 2010

Sa contribution quand Saint-Jean-Baptiste est annexé à Montréal :
L'annexion de Saint-Jean-Baptiste assure l'accession de Villeneuve à la moyenne bourgeoisie, cette classe sociale intermédiaire qui exerce un contrôle sur les institutions régionales tout autant par ses investissements dans la finance, le transport, les assurances, la propriété foncière que par sa participation au jeu de la politique.
En mai 1885, Villeneuve est au nombre des actionnaires qui obtiennent la reconnaissance juridique de la Compagnie du chemin de fer du parc et de l'île de Montréal, et qui offre un service de tramways aux villages de banlieue.
En 1889, il obtient celle de la Montmorency Cotton Manufacturing Company avec, entre autres, Andrew Frederick GAULT et Charles Ross Whitehead.
Le 10 juillet 1893, avec son fils Eugène-William et la Léonidas Villeneuve et Compagnie, il met sur pied la Blackstone Cigar Factory, Villeneuve and Company.
J.-O. Villeneuve continuera à rester en politique, il sera conseiller et représentera le quartier Saint-Jean-Baptiste au conseil municipal de Montréal de 1886 à 1894 avec l'entrepreneur arrimeur John Lee et le ferblantier Vital Grenier.
Le 10 février 1894, il remporte la course à la mairie de Montréal contre James Mc Shane (ancien ministre d'Honoré Mercier et ami de Raymond Préfontaine). Il est élu avec 176 voix de majorité. C'est par l'appui des commerçants, des réformistes et des quartiers francophones. ,Il est le 23 ième maire de Montréal. Il a été le premier maire à faire un mandat de deux ans. Avant les maires étaient élus pour une année. Il a été maire de Montréal de1894 à 1896.
Préfet de la municipalité du comté d'Hochelaga de 1866 è 1880.
Conservateur depuis toujours, il remporta haut la main devant son adversaire libéral, Charles Champagne, le mandat de député à la législature de Québec pour le comté d'Hochelaga aux élections provinciales en 1886. Cette élection fut cependant annulée le 31 octobre 1887 et fut défait à l'élection partielle du 28 avril 1888, c'est Charles Champagne qui rempote et demeure député de 1888 à 1890. Réélu en 1890, il y reste député jusqu'en 1896. Son siège devint vacant lors de sa nomination comme sénateur de la division de Salaberry le 2 janvier 1896 en remplacement de Joseph Tassé.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Adresses de JO Villeneuve selon le Lovell's
L'adresse personnelle de Villeneuve était située au 862 Saint-Denis, juste un peu au nord de la rue Duluth. Aujourd'hui (et, depuis 1925-26) cette adresse est devenu le 4070 Saint-Denis. C'est à cette adresse qu'il habitera jusqu'à sa mort. Un de ses voisins est nul autre que Trefflé Berthiaume, fondateur du journal "La Presse" et propriétaire du journal .Le Monde illustré". Renseignements provenant de Christian Paquin.
- En 1886, Villeneuve est : propritor of Mile End omnibuses, 42 St Lawrence, St J. Bte village
- De 1887 a 1870, Villeneuve est: mayor of municipality of St. Jean Baptiste village, dealer in groceries, wines, spirits and provisions, and proprietor of Mile End omnibuses, 134 St Lawrence car Mile End, h 123 St Lawrence, St J. Bte. village
- En 1870, Villeneuve possède: soap factory, Mile End et de 1870 a 1875, il possède : soap and candle manufactures, 50 Papineau sq
- De 1873 a 1875, Villeneuve est : grocer and proprietor of Terrebonne and Back River omnibuses, 146 St Lawrence, Mile End
- De 1879 a 1886, Villeneuve est: mayer of Municipality of the Town St Jean Baptiste, dealer in groceries, wines, spirits and provisions, 316, 318 and 320 St Lawrence, corn Mile End, h Mount-Royal av. Tollgate
- De 1886 a 1893, Villeneuve est: dealer in groceries, wines, spirits and provisions, 1256, 1258 and 1260 St Lawrence, corn Mile End, h 592 St Denis
- En 1893, Villeneuve réside au 862 St-Denis
- De 1894 à 1897, il est écrit : Villeneuve J. O., et CO., Wholesale Dealers in Wines, Spirits and Groceries. Sole Agents for J. Dupont et Co., Cognac; Jule Clavelle, Bordeaux; Charles Bernard, Beaume; 1256 to 1260 St Lawrencw. Telephones : Bell 103, Merchants 159.
Recherches : Diane St-Julien 2010

Références qui ont été utilisées pour écrire ce texte :

Iconographie
Monument funéraire de JO Villeneuve au cimetière de Cote des neiges
Inscription sur monument
Mis à jour le : 2-feb-15
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